J’avais passé la journée à l’extérieur de Gold Coast pour un reportage photographique. Les clichés que j’avais pris seraient destinés à un article de presse sur les chiens sauvages d’Australie, les dingos. Je ramenais avec moi des centaines de clichés qu’il me faudrait certainement trier et choisir avant de les transmettre au journal. Je prends toujours énormément de photos, quoi que je fasse. Si il y’a bien un objet qui ne me quitte jamais, c’est mon appareil photo. Je ne ressort pas d’un évènement sans avoir pris au moins quatre cent photos.

Désormais au volant de ma mustang, j’étais sur le chemin du retour. Fenêtres ouvertes – car oui, il fait encore très chaud en Australie en septembre – et musique à fond. Je chantais à tue tête les paroles de We Are Young de FUN qui passait à la radio. C’était incontestablement l’un des grands tube de l’été 2012. Je me sentais bien au volant de mon véhicule. Il m’arrivait souvent de faire beaucoup de route en tant que photographe indépendante, mais cela ne me dérange pas. J’apprécie de conduire ma mustang. Je ne suis pas quelqu’un de très matérialiste, mais ma voiture à une valeur sentimentale pour moi. Oui, je sais étrange pour une femme. En général, ce sont les hommes qui aiment leurs voitures comme si s’était leur femme. Enfin bref. Je conduisais depuis un moment lorsqu’un voyant se mit à clignoter sur le tableau de bord et que de la fumée commença à apparaître de dessous le capot avant. C’était bien ma vaine ! – « Oh non non non ! » - De plus, j’étais bientôt arrivé à Gold Coast et il fallait qu’elle me fasse sa maintenant ? Je me rangeais sur le bas côté de la route. J’arrêtais le contact et je me mis à soupirer. En voiture, je n’y connais pas grand-chose. Alors, à part peut-être une surchauffe, j’ignorai ce qui se passait. Je faisais en sorte de bien entretenir ma voiture, d’aller faire les révisions et les réparations en tant voulu. Elle tombait rarement en panne comme ça. J’attrapais mon téléphone portable dans ma poche de jean pour passer un appel. Il était dix-neuf heures. Qui est-ce qui pourrait bien m’aider ? Je préférai téléphoner à un ami avant d'appeler une dépanneuse. Je sélectionnais le numéro de téléphone de Malo, le mari de ma cousine, Reaghan. Nous étions aussi amis et je savais que je pouvais compter sur lui en cas de problème. Dans ce cas là, Malo saurait sans doute mieux m’aider que Reaghan. Je tombais sur la boite vocale – « Bonsoir Malo, c’est Luss… mince je pensais t’avoir en direct. La mustang est tombée en panne et je me retrouve sur le bord de la route. Je crois qu’elle a trop chauffé et j’ai même pas de liquide de refroidissement dans le coffre. Je suis sur la 90 au niveau de la sortie de Canubra. J’espère que tu auras ce message. Rappelle moi vite, s'il te plait. » - Je raccrochais et gardait mon téléphone en main.

"Hey... Salut ma chérie." Je souris, accroché au téléphone comme si c'était une ancre. Reaghan était partie. Et comme à chaque fois, je me sentais perdu mais le pire était d'entendre sa voix brisée au bout du fil. Depuis notre séparation forcée qui avait duré trop de temps, le moindre weekend passé loin l'un de l'autre était un calvaire. Je revivais silencieusement ces jours perdus quand elle était à Londres. Je tentais bien de me réconforter en me disant qu'elle rentrerait dans trois jours seulement du lieu de tournage où on l'avait engagée, ça me brisais le coeur. Avec un peu de recul, je me sentais stupide d'être aussi sensible mais je l'aimais et nous avions déjà perdu trop de temps. Nous parlâmes pendant des heures : elle de son job de maquilleuse, moi de la radio, d'Elyah ma nièce et de la maison. Je venais de réparer la tuyauterie de la douche et de remettre de la peinture sur la mezzanine. Je n'avais jamais été fan de bricolage, mais je savais qu'elle adorait m'entendre parler d'autre chose que les kilomètres qui nous séparaient. Du coup, la journée, je m'arrangeait pour trouver des choses à lui raconter qui lui ferait plaisir. Elle se retint même de me rappeler que ça faisait des mois qu'elle me demandait de faire ces deux trucs. Le temps passait mais je ne pouvais pas me résoudre à raccrocher. Il nous fallut plus d'une demi-heure pour nous résigner. De toute façon, elle devait se lever tôt le lendemain et elle avait encore un tas de trucs à arranger.

En posant mon portable, je remarquais un appel en absence, je n'avais même pas réalisé qu'il avait vibré pendant notre conversation. J'écoutais le message laissé par Lussy. Qu'elle soit en panne m'étonnais un peu, elle était du genre vraiment poule avec sa bagnole. Mais j'étais plutôt heureux qu'elle ait pensé à moi. Je lui devais beaucoup. C'était en partie grâce à la cousine de Reag que je ne m'étais pas effondré quand ma futur-femme avait disparu alors que nous étions encore gamins. Elle m'avait soutenue et aidé à surmonter ça. Peu à peu, nous étions devenus de bons amis et c'était vraiment rassurant qu'elle se souvienne que j'étais là pour elle en cas de besoin. Plutôt que de l'appeler, j'écrivis un rapide texto pour lui assurer que je me mettais en route tout de suite. En passant, je chargeais du liquide de refroidissement, une caisse à outils et des connecteurs pour batterie dans le coffre de ma petite Jeep. Autant ne pas devoir faire d'aller retour. Après une seconde, j'ajoutais un cable en acier au cas où il faudrait la remorquer jusqu'à un garage. De toute façon, elle était très prêt des limites de la ville manifestement. Je remerciais silencieusement mon oncle garagiste d'avoir fait de notre garage une remise pour sa vieux matériel, et je démarrais.

Après seulement dix minutes, j'étais sur la 90 et rejoignis Luss rapidement. "Heyhey ! Salut, demoiselle en détresse ! T'as demandé Super-mécanicien ?" A dire vrai, je ne m'y connaissais pas tant que ça, juste le peu que mon oncle m'avait expliqué. Mais j'étais assez réfractaire à me plonger tête la première dans une carrosserie, je passais plus de temps à raconter des conneries et à discutailler qu'à l'observer vraiment ou à l'écouter. "Sinon, ça va toi ? Hormis le fait que ta précieuse te fait un coup fourré ?" J'entrepris de soulever le capot après l'avoir brièvement serrée dans mes bras en guise de bonjour.

Le couple de Reaghan et Malo me donne foie en l’amour. Lorsque je les voient ensemble, lorsque je me souviens de leur histoire, ils me donnent envie de croire que l’amour, le vrai, il existe. J’ai - jusqu'à aujourd’hui - essuyé les échecs amoureux. Allez savoir pourquoi, mes relations n’ont jamais fonctionné. Je ne remets pas la faute sur mes ex, j’ai certainement une part de tord moi aussi. Je ne suis peut-être pas encore tombée sur la personne qu’il me fallait. Il y’a tellement de gens sur terre. Comment est t-on censé savoir qui est la personne qu’il nous faut ? J’ai bien de la peine à croire qu’on puisse faire sa vie avec une seule et même personne. Ne jamais se quitter. Sauf quand je vois Reaghan et Malo. J’imagine ma cousine et son mari passé toute leur vie ensemble. Je crois bien que je n’ai jamais vu autant d’amour entre deux êtres. Je n’ai jamais vu un couple s’aimer tant et faire tout pour pouvoir être ensemble. Il faut dire, que j’ai eu un très mauvais exemple du couple avec mes parents. Ils étaient bien plus intéressés par l’argent et le travail que par leur couple. Alors ça fait du bien de voir Reagh et Malo, de voir des gens qui s’aiment véritablement. En tout cas, malgré les peines de cœur que j’ai pu avoir, je n’ai aucune envie de me fermer à la possibilité de (re) tomber amoureuse un jour. Ça serait trop stupide. Je suis le genre de femme qui ne craint pas de foncer droit dans un mur. L’amour m’a rendu très heureuse dans le passé, il m’a aussi blessé. Si je dois encore souffrir un jour, tant pis ! J’ai simplement envie de dire : C’est la vie, ma pauvre Lucette.

Mon téléphone bipa quelques minutes après mon message laissé à Malo. C’était lui qui m’envoyait un message. Il se mettait en chemin. Je souris et le remerciait par sms, tapotant rapidement sur l’écran de mon mobile. J’entrais dans mon véhicule et m’asseyait derrière le volant en attendant son arrivée. Je savais bien que je pouvais compter sur lui. Tout comme il pouvait compter sur moi au besoin et ça, il le savait très bien aussi. Malo arrivait une dizaine de minutes après avoir envoyé son message. Je souris en le voyant arrivé et me relevais, avançant vers lui – « Super-Mecanicien, mon sauveeeeeeeeuuuur ! » - Dis-je en faisant mon rôle de fille en détresse. Je riais deux secondes plus tard. Je le serrais dans mes bras un instant, puis le laissais regarder la voiture – « Oui, ça va et toi ? Merci d’être venu aussi vite. Ma Reagh chérie va bien ? » - lui demandais-je – « J’espère que je ne t’ai pas dérangé. Il faut qu’elle me fasse le coup à dix minutes de l’arrivée. Remarque, c’est toujours mieux que perdu en pleine cambrousse. »

Je me souviens encore de la seule réunion de famille où Reag m'avait invitée. Je me rappelle encore de Lussy et du regard sombre qu'elle lançait aux gens, de sa moue boudeuse. Nous étions encore jeunes et j'étais pleins d'illusions. Moi qui avait naïvement cru que les parents de ma toute nouvelle copine m'invitaient pour faire connaissance... Non. Ils m'avaient purement et simplement démontrer combien j'étais loin de mériter leur fille. Nous n'étions que des gosses mais ils parlaient de mariage, d'avenir... Ils disaient que je ne pourrais jamais offrir la vie planifiée dont Reaghan rêvait. Ce qui brûle encore mon esprit est la sensation que j'ai ressentis alors que je les écoutais me ridiculiser en silence. Je me rappelle de la main de ma belle posée sur ma jambe à l'abri des regards sous la table. Elle non plus ne disait rien. Elle me soutenait mais nous étions encore trop crédules pour oser nous rebeller. Lussy avait déjà ce grain de folie qu'il faut pour braver les adultes. Elle s'était simplement levée, nous tendant une main à chacun. C'était elle qui en nous entrainant loin de la place de procès publique avait mis fin à mon exécution. Depuis aucun de nous deux n'avaient reposer le pied dans ce genre de fête stupide. Reaghan avait elle aussi renoncé à comprendre ou pardonner à ses parents. Et quand elle avait craqué sous leurs mensonges, Lussy avait été la seule à être là pour moi, même si elle non plus ne savait pas où sa cousine avait bien pu disparaitre.

Je souris largement en la voyant puis l'enlaça. J'adorais cette fille comme une soeur presque. Et puis j'adorais sa passion pour les voitures. Elle était aussi celle qui calmait nos pires disputes avec Reag. est arrivéééééééééééééééé ! Je commençais à siffloter la chanson de Zorro puis éclatais de rire en me penchant vers le moteur. Elle se porte comme un charme même si elle dit qu'on lui manque et que les assistants qu'on lui a assigné sont des débiles amateurs. Tu la connais, elle a son caractère.. Je me mordillais la lèvre, distrait un instant par l'image de ma femme. J'étais en manque apparemment. Tout en jetant un oeil aux pièces du moteur, je l'écoutais d'une oreille. C'est sûr que c'est dangereux pour une fille sans défense comme toi.. Me détournant du moteur, je l'attrapais par la taille et commença à la chatouiller. Attaque secrète de super mécaniciiiiiiiiiiiiien ! Je savais très bien que je finirais chaos mais je ne pouvais m'empêcher d'essayer de me mesurer à la belle blonde.

Malo avait le don de toujours savoir me faire sourire. Il à le sens de l’humour et c’est quelqu’un de simple. C’est une personne fiable sur qui on peut compter. Reaghan n’aurait certainement pas trouvé un homme comme lui en cherchant du côté des gens comme notre famille. Il n’y à parmi les personnes aisés financièrement que des bourges, des personnes obsédées par leur argent ou le pouvoir. C’est fou ce que l’argent peut faire des gens. J’ai réussi à échapper à cela, à ne pas être une de ces pétasses, une fille à papa capricieuse, prétentieuse et pourri gâtée. Mes parents auraient sans doute préféré que je sois ainsi. Enfin bref. Je suis contente que Reaghan ait trouvé Malo parce qu’il la rend heureuse et je suis convaincue qu’il ne lui fera jamais de mal. Heureusement, parce que faire souffrir ma cousine, c’est comme s’en prendre à moi aussi. Je suis comme ça avec les gens que j’aime, protectrice. Je ne veux que le mieux pour ma chérie.

Je me mis à rire aussi lorsqu’il chantait la chanson de zorro – « Je vois que tu connais tes classiques sur le bout des doigts. » - Je souris, puis il me donnait des nouvelles de Reagh qui n’était actuellement pas sur Gold Coast – « Oui, je connais son caractère. Elle est aussi douce qu’une brise d’été. » - Plaisantais-je. Ma cousine avait un sacré caractère, comme moi à vrai dire. Oui, vous imaginez bien que ça déménage quand on se retrouve toutes les deux réunies. On n’est pas toujours marrante, mais au moins on a de la personnalité ! Malo détournait son attention du moteur pour s’approcher de moi, me traitant de « fille sans défense » avant de venir me chatouiller. Je me mis à rire presque immédiatement parce que je suis quelqu’un de très chatouilleux – « Haaaan tu oses m’attaquer. » - dis-je entre deux éclats de rire. Je comptais riposter et ne pas me laisser faire. Malo ignorait t-il encore à qui il avait à faire ? J’essayais d’attraper ses mains pour qu’il cesse de me chatouiller, riant comme une enfant. Oui, parce que j’aime chahuter comme les enfants. Je ne me prends pas au sérieux et c’est tellement bon de rire comme ça parfois, alors pourquoi s’en privé ? Sous prétexte qu’on est devenu des adultes ont doit arrêter de jouer à ce genre de jeu ? Moi je dis que non ! Je saisissais ses poignets avant de dire – « Ça suffit… franchement, c’est plus de notre âge enfin ! » - Dis-je d’un air sérieux, mais je n’en pensais évidemment pas un mot. Je relâchais ma prise sur ses poignets. Il se passa deux secondes sans que l’on ne fasse rien et je le pris en traître me mettant à le chatouiller à mon tour. Je riais aux éclats – « Tu ne m’as quand même pas cru, si ? » - Je cessais soudainement de le chatouiller et reculais de trois pas. J’arrivais alors à coté de la portière arrière de ma voiture et l’ouvrir pour attraper quelque chose sur la banquette arrière. C’était un petit coussin qui me servirait aujourd’hui d’arme. Redoutable, hein ? Tout cela se passa en quelques secondes avant que je ne le lance en direction de la tête de Malo. Je me mis à rire de nouveau.

Qu'est-ce que je disais ! Je n'avais aucune chance d'un jour vaincre Lussy. C'était vraiment une traitresse. En me trémoussant pour essayer de me dégager, je ne pouvais retenir mon rire. Un mec chatouilleux c'est pas courant mais moi, je suis un cas fortement atteint, surtout que mon belle-cousine connaissait chacun de mes points faibles. En parvenant enfin à la repousser -du moins le croyais-je- je soupirais, écrasant une larme de rire sur ma joue. Devais-je m'en vouloir de rire ainsi avec une autre femme quand Reagh n'était pas là ? Non, clairement non. Surtout si c'était Lussy. Lussy n'était pas une femme au sens strict du terme. C'était Lussy et rien ne serait jamais ambigu entre nous. Même si quand Reaghan avait disparu, j'avais failli reporter mon affection sur sa cousine. D'ailleurs, Luss avait été merveilleuse à cette époque, elle avait compris et empêché mes erreurs. Depuis, je savais combien elle comptait pour moi en tant que "soeur" et ma tendre moitié savait parfaitement que je lui étais plus fidèle qu'un épagneul. Enfin, façon de parler puisque j'avais eu plusieurs relations durant son "absence". Parfois j'avais du mal à oublier, j'avais peur qu'elle m'en veuille d'avoir poursuivi ma vie sans elle alors qu'elle avait été entrainée de force. Tout comme j'avais peur que le luxe lui manque. Et l'eau chaude aussi. Je détestais penser à ça mais de toute façon, je n'avais pas le choix : il fallait un concentrer sur le nouvel assaut de la gamine. Esquivant le tir, j'éclatais de rire et fonçais sur elle, le coussin en main. Je lui envoyais droit dessus tout en poursuivant ma charge et l'éloignait de sa voiture par les poignets. Allez savoir ce qu'il y avait comme autre arme dans son bébé !

Un instant, je crus avoir le dessus mais sans savoir comment, nous nous retrouvâmes à rouler dans la poussière. J'en avais mal aux côtes tellement je riais et hurlais de pseudo-insultes à mon adversaire. Soudain, un klaxon alarmant s'éleva et nous eûmes juste le temps de nous écarter avant de nous faire renverser par un petit camion de laitier. Brusquement, ce fut le silence, même si je tenais toujours une des chevilles de Luss dans ma main gauche. Desserrant les doigts doucement, je déglutis. Hé bin... On l'a échappée belle là. Une moue honteuse passa sur mon visage pendant que je me relevais. Le petit coussin était au milieu de la route, marqué de sillon de pneus. Je le ramassais et l'envoyais gentiment à ma folle dingue d'amie. On était vraiment pas malin. Comme quoi, redevenir enfant quand on est adulte n'est pas forcément un réel échappatoire. Et si on s'occupait de ce moteur ? Je lui tendis la main pour l'aider à se lever.

Oh ça oui, je connais les points faibles de mon ami et je n’hésite pas à en profiter ! Je suis une vilaine fille. Je riais aux éclats – la sadique – tandis-ce que Malo se tordait de rire sous les chatouilles que je lui infligeait. Bref, nous étions plus préoccupés à jouer comme des enfants plutôt que de s’attarder sur le cas de ma voiture. Peut importe, j’appréciai ces moments de jeux avec mon beau-cousin, car oui, il nous arrivait fréquemment de chahuter ainsi. Ce qu’il y à de bien avec Malo, c’est que je peux m’amuser ainsi avec lui sans me soucier de ce qu’il pourrait avoir derrière la tête. La plupart des hommes ont toujours une idée derrière la tête, mais pas lui. Il y’a entre nous une grande amitié, même plus parce que Malo, c’est comme Reaghan, c’est ma famille. Alors, je peux être proche de lui et je sais bien qu’il n’ira pas s’imaginer des choses. Bref. Malo parvint à éviter mon tir et attrapait le cousin avant de foncer vers moi avec. Hé merde ! Je venais de me faire avoir comme une débutante. Je ne pouvais m’empêcher de rire et il m’éloignait de la voiture. C’est qu’il craint que je lui sorte une nouvelle arme de la mort qui tue ?

Et puis, sans que j’aie eu le temps de comprendre ce qui se passait, je me retrouvais à terre avec mon adversaire. Un klaxon retenti et on se jetais de justesse sur le côté. Je restais silencieuse un instant avant d’éclater de rire. Cette fois-ci, il s’agissait d’un rire nerveux – « Tu m’étonnes ! Je pense qu’on à vraiment un problème d’ordre psychologique, tu sais. » - Plaisantais-je. Tout ça pour dire qu’on était en réalité un peu – beaucoup – inconscient. Je sais très bien que je ne fais pas toujours attention au danger et un jour, ça pourrait me retomber dessus. Ce coup là m’avait bien fallut une monté en puissance de mes pulsions cardiaques. On avait faillit se faire écraser par une voiture tout ça parce qu’on chahutait sur le rebord de la route. Ça aurait été idiot comme accident. Et puis, je n’imagine même pas l’état de Reaghan si il nous était arrivé quelque chose. J’attrapais le coussin qu’il m’envoyait. Il manquerait plus qu’a le passé au nettoyage vu l’allure qu’il avait maintenant. Je me relevais, attrapant la main de Malo – « Oui, tu as raison, d’ailleurs c’est pour ça que je t’ai appelé super mécanicien, alors fait ton boulot ! » - Rigolais-je. Un court silence passait avant que je reprenne la parole. Je jetai le cousin dans la voiture avant de revenir vers Malo – « Comme je t’ai dit, je pense qu’elle m’a fait une surchauffe ou un truc dans le genre. J’ai vu de la fumée sortir du capot, alors je me suis arrêté. C’est qu’elle se fait vielle ma chérie, elle est plus vielle que moi, tu te rends compte ! » - C’était une mustang de 68. Alors que la plupart des gens de ma génération se baladent avec les derniers modèles de voitures, moi j’ai choisi un modèle ancien. Je trouve que l’ancienne mustang à plus de charme.