J'étais à la fois une enfant désirée et non désirée, mes parents me voulaient, il n'y avait aucun doute là-dessus, mais il voulait un garçon et non une fille, pour eux, un garçon était plus simple à élever qu'une fille. Malgré que je n'étais pas le garçon tant attendu, je fus quand même chouchouté par mes parents, ils n'avaient d'yeux que pour moi, ils montraient clairement leur préférence, délaissant ainsi ma grande soeur Katherina, de huit ans mon ainée. Mes parents me donnaient tout ce que je désirais, venant d'un milieu aisé, j'avais tout ce que je leur demandais et dans la minute qui suivait ma demande, de plus, je pouvais faire ce que je voulais, mes parents ne m'imposaient aucune règles, aucunes limites, j'avais le monde à mes pieds, j'étais comme une princesse dans la maison.

"¤ Nous sommes liées par un lien sacré, je crois bien que celui-ci s'appelle la fraternité! ¤"

J'aurais pu devenir une vraie garce, on pourrait d'ailleurs penser que c'était ce que recherchait mes parents en me traitant comme une princesse, mais j'étais bien le contraire et cela c'était grâce à Katherina. Toute mon enfance, je voulais être comme elle, je voulais à tout prix lui ressembler, pour moi, elle ressemblait à la normalité, ce que je recherchais un peu, je voyais bien dans le regard des gens qu'ils me comparaient à une fille superficielle et c'était d'ailleurs très dure pour moi de me faire des amis, ils s'arrêtaient tous à l'apparence et non à qui j'étais vraiment. Il n'y avait que Kath' qui voyait la fille que j'étais vraiment derrière cette apparence de fille gâtée et qui m'appréciait pour ça et elle ne m'adorait pas parce que j'étais sa petite sœur et que c'était son devoir, non, elle aimait la personne que j'étais et c'était pour elle que je voulais être une fille bien. Elle et moi, étions très proches, j'aimais être avec elle, lui raconter mes petits secrets, pas tous bien sûr, je gardais quand même un petit jardin secret, rien qu'à moi. Et le jour où elle a décidé de partir, cela m'a fait très mal, bien qu'elle me dise, qu'elle voulait percer en tant qu'actrice, je savais que son départ était dû à mes parents et au peu d'attention qui lui donnait.

"¤ J'ai lu quelques parts que tous les journaux intimes sont écrits par des jeunes filles
comme il faut. Les plus délurés ont autre chose à faire. Moi, j'ai seulement envie de vivre
une vie dont je me souviendrais, même sans en laisser une trace écrite. ¤"

J'en voulais à mes parents, j'étais énervée contre eux, une telle colère qu'aucun mot ne pouvait décrire son intensité, à la maison, depuis le départ de Katherine, il n'y avait dans l'air plus que des reproches. Si bien qu'au bout d'un moment mes parents m'ignoraient complètement, ils ne faisaient plus attention à moi, j'étais toute seule. N'ayant jamais eu de limites, il m'arrivait de faire n'importe quoi, aucune règles où frontières ne m'arrêtaient, j'étais libre de faire tout ce que je voulais. Ce qui m'empêchant de continuer à faire des bêtises, ce fut un article sur Katherine que j'avais lu dans un magazine people, je savais que souvent ce qui était écrit là-dedans était faux, je ne pouvais que réagir face à ma vie, Katherine ne voudrait pas que je finisse mal, je devais pour elle réagir, reprendre ma vie en main. Je repris le goût au dessin, chose que j'avais perdu lors du départ de ma grande soeur et dessinait alors mes souvenirs, mes projets. J'avais d'ailleurs commencé des études d'Arts pour que ma passion en devienne mon métier ce qui n'était guère au goût de mes parents, qui pour eux, ne menait à rien et surtout ne rapportait guère dans la vie. Je n'en faisais qu'à ma tête, leur avis ne comptait pas et puis je mettais un malin plaisir à leur en faire voir de toutes les couleurs, jusqu'au jour où je décidais de rejoindre Kath', la vie étant plus qu'invivable à Melbourne.

"¤ Tout débute ... par un choix ! ¤
"

Il ne me fallut pas longtemps pour arriver à Golden Coast, je ne regrettais en rien ma venue, c'était un lieu paradisiaque, le seul problème qui allait se poser face à moi, s'était retrouvé ma soeur. La première idée qui me vint était de parcourir les rues unes à unes, mais le résultat étaient guère satisfaisant, puis me vint l'idée de demander à un commerçant de l'île et par chance il connaissait ma soeur et me donna son adresse. C'est ainsi que quelques heures plus tard je sonnais à sa porte.

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